Avec la création récente de Parcoursup, la manière pour les lycéens d’arriver en études supérieures a un peu changé. Désormais, les vœux des étudiants en devenir ne sont plus classés, et ces derniers se voient jugés par deux de leurs professeurs du lycée pour pouvoir par la suite établir un parcours scolaire idéal au vu de leurs résultats et de leurs ambitions. Applaudi par certains, mal accueilli par d’autres, ce système a le mérite d’offrir plus de possibilités aux lycéens que l’ancien système, APB. Et pourtant, de plus en plus d’élèves souhaitent se diriger vers des établissements privés plutôt que publics. Pourquoi cet intérêt vers les écoles privées plutôt que les écoles publiques ?
L’école privée : un meilleur enseignement ?
Ce phénomène s’observe surtout dans les écoles de commerce, qui sont en surcharge chaque année alors que les filières commerciales des facultés se vident de plus en plus. L’origine de ce changement viendrait de l’enseignement qui y est dispensé. D’autres étudiants, après avoir fini leurs premières années dans un établissement public, décident finalement de rejoindre une école privée pour y parfaire leurs connaissances et pouvoir ajouter une école plus prestigieuse à leur CV. Il existe plusieurs options dans ces cas-là, telles que les écoles du concours Passerelle.
Un suivi plus poussé dans le privé que dans le public
Si les établissements publics répartissent les heures de leurs étudiants en cours magistraux réunissant un grand nombre d’entre eux et en session de travaux dirigés en plus petits groupes, les écoles privées, elles, peuvent se permettre de donner des cours en petits nombres.
Grâce à ces cours, les élèves se sentent plus considérés, peuvent faire part plus facilement de leurs difficultés à un professeur ou un intervenant afin qu’il revienne sur les sujets abordés, et ont donc plus de facilités à évoluer au sein de la filière. Dans une école publique, l’élève qui ne suit plus les cours devra redoubler d’efforts ou rater son année, car le nombre d’élèves important empêche les chargés de travaux dirigés de se concentrer sur chaque cas individuel.
Une sélection sévère comme critère de choix
Une autre raison de l’abandon des écoles publiques pour le privé, c’est la sélection de ces dernières : elles peuvent se permettre de limiter le nombre de places ouvertes chaque année aux nouveaux étudiants, là où les facultés se doivent d’accepter le plus de monde possible. En limitant le nombre de places, les écoles privées peuvent ainsi s’organiser pour créer des classes dans lesquelles chaque élève pourra interagir avec les intervenants, et travailler chaque sujet jusqu’à le maîtriser parfaitement. C’est donc un autre avantage pour les écoles privées sur les écoles publiques.
Le cercle vertueux de la réputation
Enfin, il y a bien sûr la réputation : beaucoup d’écoles privées ont une bien meilleure réputation que leurs contreparties publiques du fait d’excellents résultats obtenus dans le passé par des étudiants sortis de leurs rangs. Un cercle vertueux dans lequel de plus en plus d’élèves expriment le souhait de rejoindre l’une de ces écoles de commerce en première année, ou plus tard en passerelle, ce qui provoque de plus nombreux résultats positifs une fois sorti de l’école, provoquant un gain d’intérêt supplémentaire des lycéens pour cette école, et ainsi de suite.
Vers une demande encore plus forte
Cette tendance qui entraîne de plus en plus d’étudiants à demander des études supérieures dans le privé ne semble pas près de s’inverser, puisqu’avec Parcoursup, et contrairement à APB, chacun des vœux de l’étudiant est considéré selon son dossier, et chacune des écoles qu’il demande peut l’accepter ou le refuser. Il n’aura plus qu’à faire son choix parmi les écoles qui l’ont accepté et qui lui plaisent le plus : les études privées vont pouvoir être demandées sans que l’étudiant ne risque d’être envoyé par défaut dans une école qui n’était pas son premier choix.
Pour découvrir comment fonctionne Parcoursup en détails, nous vous conseillons la lecture de cette procédure sur le site officiel.